En tant qu’infirmier en maison de repos j’ai été confronté à la question de l’euthanasie.
Je garde en souvenir les tensions que ce sujet a pu générer au sein de mon institution.
Même si le livre de Corinne est paru en 2014, j’ai tenu à pouvoir le proposer à la lecture.
Mon but n’est absolument pas de juger s’il faut être pour ou contre. Mon seul but est d’entrainer une réflexion de fond pour soi-même.
Corinne explique bien son cheminement. Elle explique aussi la transgression, aller contre sa propre opinion pour aider l’autre dans sa demande. Elle précise aussi le questionnement de ses collègues de travail.
A titre personnel, j’ai dû aussi y réfléchir et assimiler l’acceptation de ce geste afin de mieux l’accompagner. Je repense alors au « Bon Samaritain ». Celui-ci n’avait aucune raison de s’intéresser au blessé au bord de la route, sa culture lui indiquait de ne rien faire. Et pourtant il est allé au-delà de ses croyances pour venir en aide au malade. Se sentant un peu dépassé, il a confié son malade à l’aubergiste. A mes yeux, nous avons tous « l’obligation » d’entendre la question, être le samaritain. Et si la question est inaudible faire en sorte que la question puisse être entendue et traitée par un tiers.
Patrick Hamande, infirmier qualifié en soins palliatifs